L’asile d’Aradale – Ararat – Australie

Situé à Ararat, dans l’État de Victoria, en Australie, l’asile d’Aradale (anciennement connu sous le nom d’Ararat Lunatic Asylum) est l’un des établissements psychiatriques les plus emblématiques et controversés du pays. Inauguré en 1867, cet imposant complexe a fonctionné pendant plus de 130 ans, accueillant jusqu’à 1000 patients à son apogée. Conçu selon un plan en E inspiré des asiles victoriens britanniques, il comprenait plus de 60 bâtiments, dont des pavillons séparés pour les hommes et les femmes, des salles de traitement, une chapelle et des installations agricoles.


Histoire et traitements controversés

À l’époque de son fonctionnement, l’asile d’Aradale reflétait les pratiques psychiatriques de son temps, souvent marquées par des traitements aujourd’hui considérés comme inhumains. Les patients étaient soumis à des thérapies telles que l’électroconvulsivothérapie, les lobotomies et l’isolement prolongé. Des dispositifs de contention, comme les camisoles de force, étaient couramment utilisés pour maîtriser les comportements jugés dangereux. Les conditions de vie étaient austères, avec des dortoirs surpeuplés et une hygiène précaire.

Le J Ward, une section spécifique de l’asile, était destinée aux criminels déclarés mentalement instables. Installé dans l’ancienne prison d’Ararat, ce secteur abritait des individus reconnus coupables de crimes violents, mais jugés inaptes à être incarcérés dans des établissements pénitentiaires classiques. Les conditions y étaient particulièrement strictes, avec une surveillance constante et des mesures de sécurité renforcées.


Témoignages et phénomènes inexpliqués

Depuis sa fermeture en 1998, l’asile d’Aradale est devenu un lieu prisé pour les amateurs de sensations fortes et de phénomènes paranormaux. De nombreux visiteurs rapportent des expériences troublantes : bruits inexpliqués, sensations de froid intense, apparitions fugaces et impressions d’être observé. Certains témoignent même de contacts physiques, comme des tiraillements ou des pressions sur le corps.

Parmi les figures spectrales les plus évoquées, on retrouve Nurse Kerry, une infirmière réputée pour sa sévérité, qui hanterait encore les couloirs de l’aile féminine. Un autre esprit fréquemment mentionné est celui de Margaret, une patiente de longue date qui aurait été profondément attachée à l’asile et dont la présence serait encore ressentie dans certaines pièces.


Réhabilitation et activités actuelles

Après sa désaffectation, le site de l’asile d’Aradale a été partiellement réhabilité. Une partie des bâtiments a été transformée en centre de formation pour le Melbourne Polytechnic, notamment dans les domaines de la viticulture et de l’hôtellerie. Des vignes et des oliveraies ont été plantées, et des installations modernes ont été mises en place pour la production de vin et d’huile d’olive.

Parallèlement, des visites guidées sont organisées pour permettre au public de découvrir l’histoire du lieu et d’explorer ses zones les plus emblématiques. Ces tours, souvent menés de nuit, offrent une immersion dans l’atmosphère particulière de l’asile, mêlant anecdotes historiques et récits de phénomènes inexpliqués.

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